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Il était une fois une nouvelle héroïne Solenne qui était née contre l’avis des médecins.

Elle n’était pas plus haute qu’une mangue dans le ventre de sa maman que les parents de Solenne apprenaient que le bras droit de leur fille n’allait pas grandir.

Dans le jargon médical, l’absence de formation ou de développement d’un membre lors l’embryo-génèse s’appelle souvent une agénésie. C’est un trouble de l’organogenèse. Mais tout ce charabia n’est que purement médical et sans prescriptions.

Dans le ventre de sa maman, Solenne s’agrippait de toutes ses forces pour voir le monde. Et ses forces étaient déjà extraordinaires. Les parents de Solène, eux, n’avaient jamais imaginé qu’elle ne le voit pas, ce monde. Alors ils laissèrent les médecins baragouiner entre confrères sans leur prêter plus d’attention et rédigèrent eux même leur ordonnance.

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Solenne est née la 3e sœur d’une famille de 4 enfants, une fratrie pas si discrète que cela quand il s’agissait de se déplacer à Fontainebleau, la ville à côté de la forêt à côté de Paris où se trouvait sa première maison dans la prairie.

Derrière ses frère et soeur, Solenne était toujours la plus silencieuse, et s’évertuait à faire comme eux. Elle les suivait partout, même jusqu’à la via ferrata où ses parents aimaient grimper l’été. La Via Ferrata, ça n’a rien d’espagnol mais plutôt italien : ça veut dire “voie ferrée”.

« Attends ! » me diras-tu : les parents de Solenne l’emmenait marchait en culotte courte pas de couche sur des rails de train ?

Ben non elle n’était pas cheminot ! Mais elle cheminait déjà haut. Une via ferrata, c’est un itinéraire aménagé dans une paroi rocheuse, équipé avec câbles, des échelles pour t’aider à avancer. Une randonnée sur des rochers comme fait le chamois ou le Dahu dans sa montagne.

Déjà plus haute que 8 mangues, Solenne aimait se vanter dans la cour de récréation qu’elle faisait de la Via FerraTa, mais aussi du ski et de l’escalade. C’était son monde, c’était cool, bref c’était son « truc » comme elle disait.

Toujours habillée de vêtements à manches très longues, Solenne cachait son bras invisible pour être encore plus insaisissable que lui. Même l’été quand il faisait chaud. A l’école primaire, les enfants s’en moquaient bien de son bras invisible, cette différence leur était indifférente. Solenne ne voulait surtout pas demander de l’aide aux gens. Elle a toujours souhaité faire tout toute seule, sans l’appui de Kiki ou de quiconque.

Et surtout pas Kiki !