Aujourd’hui, je t’embarque avec Clarisse Crémer traverser l’Océan Atlantique des Sables d’Olonne, en passant le Cap Vert et l’ile de Sainte Hélène jusqu’au Cap de Bonne Espérance. Alors attache bien ta bouée et ton gilet de sauvetage et à bâbord toutes moussaillon.
Il était une nouvelle héroïne qui s’appelait Clarisse.
(Extrait Femme des année 80 ) Clarisse naquit le 30 décembre 1989 quelques mois avant qu’en mer une femme Florence Arthaud remporte pour la première fois la route du Rhum, une course à la voile et qu’à la radio, déferlaient :
Clarisse grandit à Saint Cloud dans les Hauts de Seine avec deux grands frères et une grande soeur. Ses grands frères n’impressionnaient pas du tout du tout Clarisse qui refusait l’idée qu’ils soient capables de faire quelque chose qu’elle n’était pas capable de faire. Et quand à table, il y avait bataille de petits pois verts dans l’assiette, Clarisse comptait scrupuleusement que ces grands frères n’en avaient pas un de plus.
Plus grande que petite, au CE1, Clarisse est inscrite à des cours d’athlétisme et s’en va courir 3 fois par semaine dans la forêt. Par tous les temps même s’il pleut et que ses pas s’enfoncent dans la gadoue (extrait la gadoue la gadoue).
Les étés, Clarisse les passe à Carnac sur le tarmac ni dans le hamac mais dans un dériveur dans l’eau bretonne chez ses grands parents. Un dériveur, ça n’a rien à voir avec la tangente du cosinus du sinus mais un voilier monocoque.
Les vacances en bord de mer pour Clarisse sont une révélation. Avec ses grands parents, elle passe des heures à contempler la beauté de la mer, les bateaux qui rentrent et quittent les ports. Clarisse se dit alors «Chouette, On va voir la mer, la mer est belle. Qu'est ce que la lumière est belle. »
Beaucoup plus grande que petite, Clarisse est une bonne élève qui étude dans une institution exclusivement pour les filles toujours près de Versailles.
Au lycée, un événement fait éclore la nouvelle passion de Clarisse. Elle a la chance de faire une régate s'appelle le Trophée des lycées. Une régate est une course de vitesse entre plusieurs bateaux, sur un parcours fermé. Clarisse navigue à bord ‘un voilier 100% féminins. Comme elle ne savait pas naviguer jusqu’à présent, elle apprend à faire un noeud de chasse et plein de nouveaux mots comme empanner, babord amures, à tribord… L’histoire ne dira pas si l’équipage de Clarisse a gagné cette régate mais Clarisse en ressort avec une nouvelle passion : naviguer.
Sur la route de la navigation de l’école, Clarisse ne chavire pas : baccalauréat en poche, elle ne se pose pas de questions sur ses études et se faufile avec brio dans la voie de l’entreprenariat avec 2 années d’études pour préparer et réussir le concours d’une grande école de commerce en trois lettres, dans le mile : HEC ou plutôt Hautes Etudes Commerciales.
Présidente du Club de Voile de son école, Clarisse est aussi très active dans une association qui s’appelle Rêves d’enfance qui emmène des enfants en rémission de cancer en croisière en Corse, parmi d'autres activités.
Cette vie associative lui fait vivre une rencontre qui va changer à jamais la trajectoire de sa vie et surtout fait chavirer son coeur. (#Chabadaba#)
Son futur mari Tanguy Le Turquais, skipper professionnel, apprend la voile aux gens et rêve de course au large. Tanguy l’emmène sur des chantiers pour préparer son bateau; poncer la carène. A peine diplômée d’HEC, Clarisse voit Tanguy prendre le large lors des Mini Transats de 2013 et 2015. Au même moment, elle fonde avec son frère un site internet qui permet de réserver des séjours d'aventure avec des guides locaux.